La méthode FLEXBIM5D associe la classification UNIFORMAT II – 2015 à des compositions selon la base de données métiers créée par Stéphane Le Roy, économiste. Elle lie une classification internationale (UNIFORMAT II – 2015) et une base de données de composants assemblés génériques pour renseigner une maquette numérique économique soit BIM 5D. Elle apporte ainsi un contenu aux logiciels tels que JustBIM, en fournissant la classification UNIFORMAT II – 2015 de niveau 4, en renseignant la base de données et en créant des règles d’automatisation. Qu’est-ce que la méthode FlexBIM5D ? FlexBIM5D est la méthode novatrice permettant de répondre aux besoins suivants : La méthode est flexible en ce qu’elle est accessible à tous et adaptable à tous les environnements informatiques. Il s’agit d’une méthode de classification qui facilitera le classement des objets avec un nommage unique, pour une meilleure interopérabilité en BIM5D. L’économiste, ou estimateur, qui exploitera une maquette dans une visionneuse (par exemple JustBIM) avec la méthode FlexBIM5D, obtiendra une reconnaissance automatique des objets, par leur nommage et leur classification. Cela lui permettra de s’approprier la ou les maquettes, d’y affecter ses hypothèses de compositions qui seront consolidées au cours des échanges interdisciplinaires et des phases. Il pourra identifier ce qui manque et assurer la complétude du chiffrage en conséquence, via son savoir-faire métier. Il pourra communiquer ses coûts de construction calculés au travers d’exports IFC dûment complétés de leurs propriétés 5D. Concernant la méthode et les maquettes numériques : La méthode FlexBIM5D vise à standardiser à l’international le procédé de chiffrage de projets de construction sur la base de maquettes IFC. Elle permet de classer les maquettes numériques des différentes disciplines ou métiers suivant la norme UNIFORMAT II – 2015 sur un niveau 4, associée à des compositions de composants assemblés d’ouvrages élémentaires (éléments provenant de l’allotissement). Cette décomposition permet d’identifier les articles et de leur associer leur prix unitaire. Les quantités pourront permettre un chiffrage détaillé et précis, ensuite enrichi par le coût direct de travaux du projet de construction à mener. En complément, cette maquette 3D BIM5D est renforcée de données économiques utilisables par tous les acteurs de la construction, entrepreneurs, maitrise d’œuvre, maitrise d’ouvrage. Cette méthodologie peut être appliquée à toutes les phases de la construction : tous les stades de la conception, la consultation des entreprises pour répondre aux appels d’offre, la construction et le suivi financier en phase chantier. Plus précisément, les maquettes numériques architecturales ne sont pas détaillées par corps de métiers mais par types de classes IFC. Les fichiers IFC sont un standard de modélisation, pouvant être échangés entre les différents acteurs de la construction, donc interopérables selon la norme ISO 16739-1. Le format IFC intègre des classes et sous-classes objets, appelées classes IFC, qui définissent les éléments constitutifs de la maquette numérique 3D du projet. Le logiciel JustBIM est une visionneuse IFC permettant une interface vers les contenus FlexBIM5D (classification et base de données métier). Il permet l’import des quantités à lier aux objets de la base de données FlexBIM5D en vue du chiffrage ainsi que l’ajustement de mesures suivant la nomenclature des termes et modes de métrés appliqués aux travaux de construction. La norme UNIFORMAT II – 2015 instaure, selon BuildingSmart France, un standard de classification des éléments de construction. Les éléments constitutifs et/ou fonctionnels de la maquette numérique architecturale sont associés à un code précis de cette classification. Elle n’a pas de lien avec les corps de métiers mais permet d’obtenir des ratios de coûts de construction, appelés ‘sommaire des coûts’. Ce sommaire des coûts sert de socle commun, il permet la comparaison des chiffrages à toutes les phases, en plus de générer une base de données de prix entre projets similaires. Concernant les compositions et les composants : Une composition de composants assemblés de matériaux est un assemblage d’éléments constructifs et/ou fonctionnels par corps de métiers. La composition est constituée de différents niveaux d’ouvrages élémentaires qui seront identifiés et affectés à chaque corps de métier lui correspondant. La liaison entre ces compositions et les classifications UNIFORMAT II – 2015 et IFC permet d’obtenir une maquette numérique économique BIM5D. Les compositions peuvent aussi être des ouvrages non modélisables incluant les frais généraux du chantier, les installations de chantier ou des prix forfaitaires. Elles peuvent aussi ne pas être modélisées mais seront quantifiées dans des composants spécifiques, selon l’expertise métier, associés à des objets 3D (exemple : cubes FlexBIM5D) servant de conteneurs. Leur coût sera ainsi pris en compte. Les composants assemblés sont des éléments constructifs et/ou fonctionnels incluant des ouvrages élémentaires (matériaux, main d’œuvre, matériels, etc.) ou moyens appartenant à différents corps de métiers. Ces éléments dits ‘métiers’ vont être chiffrés soit par quantité et prix unitaire, soit forfaitairement, selon la base de données métiers générique de FlexBIM5D, et dès les premières phases de la conception. En phase conception et consultation, les composants assemblés sont donc génériques, et ne comprennent pas de nom de marque, ni format ou dimension. Cette base de données FlexBIM5D comprend plus de 26 corps de métiers génériques. Elle a été développée et renseignée selon l’expertise recueillie par plus de 30 années de pratique par Stéphane Le Roy, économiste, lors de tous types de projets de construction. Cette base de données peut être concaténée à la base de données du projet, ce qui permettra la transition vers l’allotissement dudit projet.En phase chantier, les composants métiers reprennent les prix unitaires des marchés des entreprises, associés aux IFC de la consultation. Concernant les règles d’automatisation et les ratios : Des règles d’automatisation sont créées pour associer les classes IFC aux compositions dans la maquette numérique et repérer les identiques dans cette maquette. En cas de mise à jour de cette maquette, ces règles seront automatiquement appliquées et les rapports de quantités et coûts seront mis à jour. Les nouveaux composants assemblés seront identifiés et associés à de nouvelles compositions pour lesquelles il sera possible d’appliquer de nouvelles règles d’automatisation. Cela permet la mise en place de gabarits (modèles) pour projets similaires. Un détail des